Un roadtrip VTT des Alpes jusqu'à la mer – à bord du CLIFF 4×4 (FR)

L’été, c’est la saison des virées mythiques. Au fil des années, notre escapade VTT en France est devenue un rituel. Et clairement : on ne s’en lasse pas.

Quand on approche de la trentaine, les nuits minimalistes sur un matelas pas très épais, les douches glacées et les toilettes dans les buissons perdent un peu de leur charme… Le confort devient un allié précieux.

WC intégré, matelas confortable, grand réfrigérateur avec freezer, eau chaude. On dirait la description d’un appartement de luxe – mais c’est tout simplement l’équipement de notre Sunlight CLIFF 4×4 avec pneumatiques tout-terrain.

Grâce à Sunlight, on délaisse le DIY-camping pour une version glamping assumée, sans renoncer à l’esprit outdoor.

Kickoff sur l’asphalte suisse : Furka – Grimsel – Susten Pass 3600 m / 130 km

Comment lancer au mieux un roadtrip VTT de deux semaines ? Très simple : avec 3 600 m de dénivelé en vélo de route ! Quand le DIY-camping ne survit plus vraiment au passage des années, il ne reste plus qu’à assumer les jambes rasées, les pneus fins et la tenue aérodynamique.

Mais pour être honnête, il a fallu pas mal d’arguments de la part de Luki. Logique que je ne puisse rivaliser avec l’enthousiasme du président fraîchement élu du tout nouveau club “Zona Rossa”. Mon total annuel de kilomètres en vélo de route atteint, au mieux, la moitié de ce que nous avons avalé ce jour-là…

Mais un peu de souffrance n’a jamais fait de mal à personne, non ? Et la vue là-haut fait presque oublier combien la route est longue et raide.

Rien ne vaut une journée complète à se battre sur la selle suivie de quelques bières Schwechater glacées !

Passons aux choses sérieuses.

Le vélo de route, c’est sympa et bien tendance, mais ce n’est évidemment pas la raison de notre venue ! Les vraies vacances ne commencent que le lendemain, quand les chaussures en carbone blanches sont remplacées par de slip-ons ultra confortables et les tenues aerodynamiques par un bon vieux baggy. Enfin le retour au bikepark, aux sessions engagées et aux remontées mécaniques tranquilles. C’est ça qu’on aime !

Nous sommes donc arrivés à Bernex avec de hautes attentes – et aucune déception. Un petit bikepark adorable, avec tout ce qu’il faut : une jumpline signée maître Vinc, de gros tracés DH et des trails secrets à perte de vue. Spot de camping directement à la station supérieure avec vue sur le lac Léman et coucher de soleil kitsch inclus. Pour le dîner : fondue au fromage depuis notre cuisine étoilée sur roues, sublimé par Lukas dans toute sa virtuosité – une fondue que Luki prépare lui-même, en mode haute gastronomie !

Mais s’arrêter en bas de la route goudronnée, ça tout le monde peut le faire. Quand on a des pneus tout-terrain sur le camper van, c’est pour s’en servir ! Un peu sceptiques sur notre capacité à atteindre la station supérieure du domaine skiable, on a finalement été encouragés par le gars du télésiège : « C’est 4×4 ?? C’est bon !! » – Et effectivement, même si les routes françaises sont moins entretenues qu’à Saalbach/Hinterglemm, aucun problème pour notre palace roulant.

Le lendemain, direction Morgins : clairement les meilleurs virages relevés de toute la France. Malheureusement sous la pluie, mais peu importe. Morgins, c’est une fois par an ! Alors on sort la carte 5 heures et on roule jusqu’à ressembler à une escalope panée façon Reitbauer. Du pur slip-and-slide.

Et ensuite : la Coupe du Monde aux Gets. Tellement de remontées, tellement de lignes, tellement de spectateurs, tellement de bière. Il faudrait presque un article entier – si on n’avait pas tout fait, de jeudi à dimanche matin, pour oublier le tout juste après. Mon Dieu !
Restent quelques flashs : un centre-ville bondé, des foules jamais vues, un podium pour notre Andi Kolb et une ambiance sonore explosive, à toute heure du jour et de la nuit.

Le dimanche soir, nous étions sincèrement soulagés de pouvoir fuir le cirque du World Cup. Ce week-end arrosé se termine enfin en toute tranquillité, grâce à notre 4×4, sous un coucher de soleil paisible.

Provence de Luxe.

Pour la deuxième semaine, nous rejoignons nos amis Max, Matzi, Pfuisi et Hannah. Valberg n’est pas à côté, mais les trails de Provence valent bien quelques heures de route.
La récompense arrive dès le lendemain : les montagnes provençales s’élèvent majestueusement dans le ciel bleu profond, et nous réalisons rapidement combien la nature peut être apaisante – surtout comparée au bruit incessant d’une tronçonneuse.
Direction Rochers de la Maïre : 1500 m de montée en silence, un vrai baume pour l’âme. Voilà le genre de vacances dont on rêve !

En suivant les traces de la Coupe du monde d’enduro, la descente devient un vrai plaisir. D’abord exposée, puis sur de larges prairies, et enfin en forêt avec virage après virage, nous sommes happés par un flow infini sur des chemins d’exception.

Grâce à Max, la semaine devient un festin de trails raffinés. Autour de Valberg, il nous sert un sentier de rêve après l’autre, en commençant par une trilogie de terrains colorés :
➡️ Mardi : session du soir sur terre grise.
➡️ Mercredi : 1500 m de descente sur terre rouge.
➡️ Jeudi : une boucle d’exception sur sol blanc.

Les responsables de ce trop-plein de sensations ? Les ânes ! Autrefois utilisés pour transporter des marchandises à travers les montagnes, ils détestaient les montées raides autant que nous détestons les descentes ultra-droites. Résultat : les trails serpentent dans le paysage comme s’ils avaient été façonnés à la main selon le manuel IMBA.

Vendredi, ça se corse encore : départ de Sospel pour 700 m de Hike & Bike jusqu’au Grand Mont. La chaleur rend l’ascension intense, mais la vue sur la mer compense largement. Et Max nous réserve encore un trail d’anthologie qui nous emmène du sommet du Grand Mont (1400 m) jusqu’à Menton, directement sur la côte.

Et finalement, nous voilà, en fin d’après-midi, assis dans le sable, bière à la main, soleil sur le ventre. Deux semaines de luxe et d’aventure à vélo, difficile de mieux conclure !

Et l’année prochaine ? Bien sûr !
La tradition continue.